RE2020 : ce qui change pour l’immobilier.
A partir du 1er janvier 2022, la RE2020 (réglementation environnementale 2020) entrera en vigueur. Les constructeurs devront à compter de cette date se conformer aux nouvelles exigences de cette norme (en remplacement de la RT2012).
Trois objectifs définissent cette règlementation : sobriété énergétique, baisse de l’impact carbone et confort d’été.
Quelles conséquences pour les maisons neuves et pour le marché ? Faisons le point.
Jusqu’à 12% d’augmentation pour le neuf…
À partir du 1er janvier 2022, la règlementation thermique sera mise en application et toutes les constructions neuves devront respecter les exigences de la RE2020. À la clé plusieurs enjeux : environnementaux bien sûr, mais aussi le confort des futurs habitants. Ces nouvelles normes devraient permettre la réduction progressive de 30% à 40% des émissions de CO² des bâtiments grâce aux nouveaux modes et matériaux de construction. Grâce à une meilleure isolation, les factures énergétiques devraient elles aussi baisser. Cependant, une augmentation du coût de construction pourrait se faire sentir.
Selon le ministère de la Transition écologique, la hausse des prix devrait être relativement faible. Les professionnels du bâtiments ne sont pas de cet avis et estiment que l’augmentation devrait se situer entre 5% et 12%, notamment à cause des nouveaux matériaux mais aussi des nouvelles solutions énergétiques déployées.
« Les exigences de la RE2020 étant d’application progressive dans le temps, les surcoûts immédiats (liés aux exigences prévues dès l’entrée en vigueur) seront a priori faibles (de l’ordre de 3 à 4 % des coûts de construction avec des variations selon les typologies constructives) » 18/02/21 - www.ecologie.gouv.fr.
Construction et RE2020 : le marché du neuf déjà impacté par la crise sanitaire
Le confort de vie des habitants en cas de fortes chaleurs est l’un des objectifs de la RE2020. La zone géographique des futurs logements construits et leur exposition auront donc un impact sur cette variation de coût. La densité et la surface du logement pourront également faire varier le prix. 380 000 permis ont été attribués pour la construction de futurs logements. C’est 65 000 logements en moins par rapport à 2019, soit une baisse d’environ 15%. Avec la crise, le marché des nouvelles constructions a souffert alors que le marché de l’immobilier ancien lui, a plutôt bien résisté.
Or, selon la FPI, même si la totalité des constructeurs sont « en capacité de répondre aux exigences du RE2020 », tous ne sont pas prêts. La hausse des prix pourrait donc être accentuée également par ce ralentissement des constructions qui se poursuivra probablement en 2021.
Source : Defiscalisation Immo - Crédit photo : Adobe stock.